Plus de 7000 bravos...
Le rideau est tombé sur le 4e Tir cantonal jurassien. Après trois week-ends et neuf jours de tir, les organisateurs et responsables peuvent afficher un large sourire avec la participation totale de 7102 tireurs (6906 à 300 m, 696 au pistolet). Il y a trois ans, lors du lancement de l'opération, le budget était déjà optimiste et plafonnait à 5000 tireurs. Succès inespéré donc, d'autant plus qu'aucune faille, ni accident, ont été décelés dans l'organisation, aussi bien sur les différents sites qu'à la Centrale à Glovelier. On en veut pour preuve les premiers et différents messages de félicitations et de remerciements émanant des quatre coins du pays, voire de l'étranger (Paris, Lyon, etc.).
Devant le Tour de France
Le 4e Tir cantonal jurassien a prouvé, s'il en était encore besoin, que le tir sportif reste une discipline populaire, toutes générations confondues. Après chaque jour de tir, les termes d'amitié, de fraternité et de générosité (les secrétaires seront les derniers à nous contredire) figuraient sur les rapports des chefs de stands et chefs de place, toujours fidèles au poste, au même titre que les commissaires, secrétaires et le personnel attribué au service de la cantine. Ce succès rejaillit également sur les autorités politiques et touristiques d'un canton tout entier où l'impact égale, voire même dépasse, l'événement sportif 2012 constitué par l'arrivée de la 8e étape du Tour de France cycliste à Porentruy. Seul le Concours national de chevaux, à Saignelégier, suscite plus d'intérêt sur le plan national.
Succès sportif enfin puisque d'excellents résultats ont été enregistrés sur les différentes cibles et sites, et plus particulièrement par les tireurs jurassiens qu'on retrouve en rangs plus serrés aux places d'honneur que lors des manifestations précédentes, et cela malgré la contrainte et le souci de l'organisation. Cerise sur le gâteau, les deux rois du tir à 300 m sont Jurassiens. Il s'agit de Daniel Grun, de Soyhières (422.000 points en catégorie Sport) devant Damien Guerdat, de Bassecourt (420.800) et Dejan Marquis, de Mervelier (428.700 points en catégorie Ordonnance), sans parler de Soyhières, premier au classement des sociétés jurassiennes avec 95.531, devant Vicques (93.770), Bassecourt (93.250), Corban (92,975) et Courroux/Courcelon (92,612) au classement des groupes. Par ailleurs, Les Lièvres Soyhières ont terminé deuxièmes au classement des groupes avec 2340 points, derrière Ennetmoos/NW (2342) et devant Les Fusées Bassecourt (2334).
Un président comblé
Si le 4e Tir cantonal s'est clôturé hier soir dans la liesse générale sur les différentes places de tir, le mot de la fin revient à François Lachat, président du Comité d'organisation, avec une analyse à chaud: «Mon premier sentiment est une joie totale, parce c'était une réussite totale. Un sentiment aussi de tristesse du côté de l'Ajoie parce que les camaraderies que nous avons eues tout au long de ce tir cantonal ont été tout simplement exceptionnelles. C'est ce que je disais au président de la Fédération jurassienne de tir Ruedi Meier: nous voilà les deux veufs ce soir (n.d.l.r.: hier). Donc une joie totale pour une réussite particulière. Les stands que nous avons visités (les douze en service) nous ont démontré une ambiance extraordinaire, une organisation impeccable, le sens de l'accueil - c'est sur ce point-là que j'avais particulièrement insisté – et même quelqu'un m'a rappelé que lors du premier Tir cantonal, en 1984, j'avais déclaré que l'on devait relier à nouveau tous les liens avec la Suisse. Je peux dire aujourd'hui que c'est fait, quand on voit, notamment, qu'une société saint-galloise a même prévu 18 000 francs à son budget pour 18 personnes à l'occasion du Tir cantonal jurassien. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. J'ai vu que des gens heureux chez nous, et ça me remplit de joie.»
JEAN-CLAUDE VUILLE